Rénovation énergétique en site occupé de l’Hôtel de Ville et création d’un bassin mémorial
nanterre (92)
Etat : APD en cours
Maître d’ouvrage : Ville de Nanterre
Maître d’œuvre et entreprises :
SAA Architectes
JML, Bureau d’études Bassin Mémorial
COTEC, Bureau d’études généraliste
ANGEVIN, Entreprise mandataire : Gros œuvre, clos et couvert
AXIMA, CVC, Plomberie, Maintenance et GER
INEO Tertiaire, Electricité CFO CFA, SSI, Photovoltaïque
FABRIX, Menuiseries extérieures, occultations
BELLE ENVIRONNEMENT, Réalisation du bassin mémorial
Surface : 16 863 m² SP
Coût : 11,9 M € HT
Démarche environnementale : RT élément par élément, Décret tertiaire 2050
© Splann
La « pyramide » inaugurée en septembre 1973, occupe une place particulière dans le cœur des Nanterriens, dont les plus anciens la nomment encore de ce qualificatif glorieux presque 50 ans après sa construction.
C’est bien cette image emblématique qui a accompagné la destinée de la politique de la ville pendant un demi-siècle. L’hôtel de ville de Nanterre est représentatif des édifices construit pendant la Ve République proclamée en 1958, dans le contexte particulier de construction d’un paysage urbain par des édifices iconiques.
Effigie iconique de la reconstruction du quartier de l’Hôtel-de-Ville, la pyramide est ainsi ancrée solidement à la fois dans l’histoire territoriale, autant dans celle de la ville proprement dite. L’hôtel de ville est alors un des édifices majeurs destinés à célébrer l’avenue Joliot Curie, artère magnifiée de ce nouveau quartier, la distinguant ainsi des sept rues qui convergent vers la place de la Boule.
C’est dans ce contexte que les architectes Jean Darras et Yves Bedon, accompagnés de l’ingénieur René Sarger, ont imaginé pour ce projet, cette esthétique singulière en accord avec leur époque.
Pour autant, le caractère essentiel de représentation d’un hôtel de ville demeure toujours indissociable de son image mentale liée à l’appropriation de son territoire élargi. Cette qualité se traduit par la force de son architecture et sa capacité à qualifier les espaces autour de l’hôtel de ville.
Le programme, initié par la Ville de Nanterre, couvre trois domaines : la rénovation énergétique de l’hôtel de ville, la mise en conformité du système de sécurité incendie et la réalisation d’un bassin mémoriel.
Les objectifs de notre proposition consistent à :
> Réinscrire l’hôtel de ville dans son contexte ;
> Composer le bassin mémoriel et la place du 27 mars 2002 ;
> Rénover l’enveloppe du bâtiment tout en préservant et actualisant l’image de la mairie ;
> Insérer un éclairage pour valoriser les aménagements en soirée ;
> Mettre en conformité le désenfumage et le SSI ;
> Réaliser un chantier en site occupé en réduisant les nuisances ;
> Exploiter le site pendant 3 ans et garantir une maintenance aisée ;
> Tenir un planning optimisé ;
> Proposer une offre économique sur mesure.
Sensible à la particularité de ce type d’opération, notre groupement a imaginé un mode de collaboration sur-mesure, centrée sur une organisation qui positionne l’accompagnement du maître de l’ouvrage au cœur de la démarche.
Notre organisation est donc orientée vers la performance et l’efficience grâce un mode de travail collaboratif entre nos différents métiers.
Les orientations de projet que nous proposons synthétisent :
> l’ambition environnementale :
o limiter l’empreinte carbone de la construction en favorisant le réemploi, les matériaux bio ou géo‐sourcés ;
o réduire la consommation d’énergie du bâtiment, pour le chauffage et le rafraichissement, l’éclairage et l’eau ;
o permettre un bâtiment évolutif et réemployable ;
> l’analyse de la configuration du bâtiment actuel :
o une structure béton qui comporte des bandeaux en allèges inclinés ;
> une réalisation en site occupé sans déplacer les utilisateurs.
Selon nous, il est important que l’appropriation publique du bâtiment passe par une véritable transformation des abords immédiats. Le projet constitue ainsi l’opportunité de redécouvrir ce bâtiment public suivant une mise en scène plus institutionnelle et plus aimable avec les pratiques en fabriquant des véritables continuités pour des usages piétons. L’objectif étant de créer davantage de lien avec le bâtiment public en reconquérant les sols urbains et en redonnant de la valeur aux aménagements destinés aux piétons qui sont aujourd’hui trop compliqués et illisibles, envahis par des infrastructures destinées aux véhicules.
Nous inscrivons l’hôtel de ville dans une reprise du contexte plus large. Il nous parait essentiel de revoir les abords du site et de reconnecter l’esplanade à la rue du 8 mai 1945. Le dénivelé est important, nous avons esquissé des emmarchements qui prolongent l’entrée à l’hôtel de ville. Un escalier « géant » qui réinterprète les quelques marches devant les mairies du 19ème siècle. La dimension de l’esplanade permet également d’inscrire une rampe en pente douce offrant une accessibilité universelle à travers un espace arboré.
